Une enquête indépendante sur les violences sexuelles et physiques présumées
Le lundi 21 avril 2025, l’Institut Joinet a dévoilé la liste des personnalités retenues pour mener l’enquête indépendante sur les violences sexuelles et physiques présumées à Notre-Dame-de-Bétharram. Au cœur de cette composition pluraliste, on retrouve Véronique Blanchard, historienne et chercheuse à l’Université d’Angers au sein du laboratoire TEMOS, qui rejoint les dix commissaires appelés à éclairer ce dossier sensible.
Un contexte de transparence et de rigueur
La création de cette commission avait été annoncée le 15 mars dernier lors du colloque sur les violences sexuelles organisé à la faculté de droit de Bayonne. Portée par la Congrégation des Frères de Bétharram, la démarche visait à garantir une enquête “vérité” menée en toute indépendance, avec un accès libre aux archives et aux témoignages des victimes.

Une présidence assurée par l’Institut Joinet
Jean-Pierre Massias, professeur de droit à l’Université de Pau-Pays de l’Adour et président de l’Institut Joinet, conduira le travail collectif. Il supervisera l’ensemble des investigations et veillera à la coordination entre les différents intervenants.
Des expertises croisées pour une analyse approfondie
Les commissaires mobilisent des compétences variées – droit, histoire, psychologie, sociologie – et ont déjà œuvré dans des structures similaires. Outre Véronique Blanchard, on note la présence de spécialistes reconnus du droit de l’enfant, de psychiatres, de magistrats et de sociologues. Leur mission : analyser les archives, recueillir et entendre les victimes, restituer le contexte institutionnel, et formuler des recommandations pour prévenir et sanctionner de futurs abus.
La voix des victimes au centre du processus
Trois représentants du Collectif des victimes de Bétharram et un membre de la Congrégation siègent en tant que commissaires référents. Ils participent activement à la définition du périmètre des investigations et à l’élaboration des recommandations, assurant que la parole des victimes soit pleinement intégrée jusqu’au rapport final.
Un comité d’éthique pour garantir l’impartialité
Enfin, un comité d’éthique, composé d’anciens présidents d’ONG, de responsables religieux et de juristes, interviendra lors des séminaires pléniers. Il évaluera le déroulement des travaux et pourra formuler des avis consultatifs pour maintenir le cap vers une conclusion indépendante et approfondie.