La protection de l’enfance, garantie par des droits reconnus à l’échelle internationale, est un enjeu essentiel de notre société, des sociétés contemporaines dans leur ensemble. C’est pourquoi cette thématique inclut des objets d’étude à différentes échelles. Dans la famille, à l’école, dans le quartier, dans l’environnement proche, dans les collectivités territoriales, la protection des enfants face aux vulnérabilités et aux risques de toutes sortes constitue un enjeu sociétal majeur. Les constats récents fait par tous les observateurs et les évaluateurs des dispositifs de protection de l’enfance convergent pour dresser un panorama qui n’est pas à la hauteur des ambitions affichées au plan politique. La recherche en sciences humaines et sociales est en capacité d’apporter des contributions innovantes afin d’améliorer le système de prévention et de protection de l’enfance. A l’échelle transnationale, la France accueille des enfants du monde ayant quitté leur pays d’origine pour diverses raisons (guerre, mal développement, réchauffement climatique, etc.), en famille, en groupe ou seuls. L’adoption internationale doit également être considérée comme une migration singulière. Le corollaire de ces migrations juvéniles est la grande vulnérabilité des enfants et des jeunes concernés, pendant leur parcours et une fois arrivés en France. Là encore, les sciences humaines et sociales sont en mesure de penser des dispositifs d’accompagnement et d’intégration.

Quelques exemples de recherches en cours

mission postdoctorale de 12 mois intitulée « Etude historique des pratiques illicites dans l’adoption internationale » ; ANR VSEG “Violences sexuelles et enfance en guerre” ; ANR EN-MIG « Enfance en décolonisation. Migrations contraintes et constructions individuelles » ; pratiques généalogiques à l’ère numérique ; le placement des jeunes en institutions et les abus vécus par les personnes ; thèse intitulée « Les dossiers individuels de la protection de l’enfance, constitution, conservation, accès ».