Une chercheuse du Pôle EnJeux impliquée

Cet ouvrage, dont la préface resitue l’écriture dans l’histoire de l’humanité en mettant l’accent sur la réciprocité qu’implique le fait de “correspondre”, explore les relations entre des personnes de cinq générations successives, à travers des lettres dévoilant une part d’intimité.

Martine Lani-Bayle, Professeure des universités honoraire en Sciences de l’éducation est membre du Pôle EnJeux.

Description de l’ouvrage

Celles-ci constituent le matériau de base sur lequel repose la réflexion :

  • Quinze adressées à une autre génération (proche ou lointaine), sans retour attendu.
  • Vingt-quatre correspondances réciproques entre deux générations.
  • Treize retours d’épistoliers sur ces correspondances intergénérationnelles.
  • Trois retours, quatre ans plus tard, d’expéditrices et destinataires.

Pour faire parler la recherche, cinq textes encadrent ces lettres :

– Anne Moneyron et André Vidricaire décrivent le déroulement de cette recherche-action dans son contexte franco-québécois. L’apport des histoires de vie et des réciprocités actives est mis en lumière.
– Puis  André Vidricaire les inscrit dans l’évolution et les grandes étapes et jalons politico-socio-historiques de la correspondance à partir du XVIIe s.
– Poursuivant cette perspective historique, Bernadette Thomas se demande si les nouvelles technologies de communication vont rendent inutile ou inadéquate la correspondance intergénérationnelle, ou contribuer à la transformer ?
– Claire Héber-Suffrin et André Vidricaire montreront en quoi ces lettres constituent un moyen d’apprentissage des relations passées et présentes pour en faire des relations futures à inventer, à essayer, à construire : en somme, une « école des relations entre générations ».
– Une conclusion de Bernadette Thomas montre combien cet échange mobilise en chacun plusieurs registres (sensible, émotionnel, cognitif) et contribue à la construction des solidarités essentielles à la vie en société. En quoi l’immense potentiel de communication offert par les nouvelles technologies pourra-t-il participer à cet enjeu ?

Enfin, les deux postfaces reviennent sur les principaux enseignements issus de ces lectures :

Martine Lani-Bayle revient notamment sur le fait que «  la transmission est avant tout dans la réception, pas dans l’émission ». 
– Gaston Pineau fait ressortir l’action générative structurante singulière de chacun des auteurs, selon sa tranche générationnelle, dans cette œuvre collective. 

À l’ère de l’immédiateté, une lecture attentive de cet ouvrage permettra à chacun de (re)découvrir qu’il est aux prises dans sa générativité avec les autres générations, sous peine d’enfermement et de stagnation.

 
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